Parce que...
Il y a des fragilités qu'on ne soupçonne pas...
Je crois que j'ai toujours eu besoin de ça...
Datée du 17 / 02 / 05...
Je crois que cette lettre est de loin la plus... intense que j'ai écrite...
Je ne sais pas ce qu'elle vaut. Ce que je sais c'est qu'elle venait du fin fond de moi; que je l'ai écrite presque sans réfléchir tellement mes doigts couraient sur le papier...
Il m'a inspiré. Ma détresse aussi.
Je ne sais pas s'il est bon que je la publie... mais... je sais pas... je me lance, je réfléchirai après...
Imagine.
Elle aime...
Elle aime fermer les yeux quand le vent la caresse
Elle aime surprendre à l'aube, la nature endormie
Elle aime prendre son temps, savoir que rien ne presse
Elle aime sa différence et sa douce utopie.
Elle aime les attentions, ces "juste" ces "si peu"
Elle aime la sensation de la pluie sur ses lèvres
Elle aime avoir la flamme, au fond de ses deux yeux
Elle aime la déraison, le décalage, le rêve.
Elle aime jouer avec les ombres et les couleurs
Elle aime le silence au milieu de la nuit
Elle aime lorsque ses sens font du 200 à l'heure
Elle aime refaire le monde, de Tokyo à Paris.
Elle aime chanter tout bas, des airs d'il y a 20 ans
Elle aime regarder, en marchant, les étoiles
Elle aime croire que les anges existent réellement
Elle aime ces joies simples qui lui font comme un voile.
Elle aime avec passion, c'est sûr, c'est certain
Elle aime et elle y croit, un peu trop, pour un rien
Elle aime. De toutes ses forces. Elle aime. Comme un refrain.
Elle aime...pour pouvoir tenir jusqu'à demain...
La brune aux yeux ébène.
Elle s'asseyait toujours à la même table...
Commandait son café, sortait un livre, grisée
Tout pouvait devenir fou, délirant, instable,
Elle ne le verrait pas, horps temps, elle lisait.
D'autres jours, moins souvent, elle ammenait sa muse
Griffonnait, sans penser, des mots, des bribes d'idées
Elle regardait en l'air, elle semblait si sérieuse
Absorbée par le flot, des paroles des pensées...
C'est le genre de fille a avoir dans les yeux,
Cette si triste flamme de la mélancolie
Qu'elle soit seule ou bien qu'elle se fonde parmi eux
Qu'elle ait la larme à l'oeil, ou qu'aux éclats elle rit.
Elle vit à l'extérieur, à l'abris dans sa tête
Elle noue des relations qu'elle trouve souvent futiles
Préfère son univers, ses mots, sa cigarette
C'est un bout de cristal, si frêle, si fragile...
Sa fine silhouette se prépare à partir
Ce soir elle flânera, ira, les yeux fermés
Sous le ciel étoilé, ce soir, elle va courir
Pour mieux sentir le vent et se laisser guider
Et puis elle reviendra, demain à la même heure
Reprendre son café, son livre, sa rengaine
Emotions, sensations, plein la tête, plein le coeur
Elle écrira longtemps, la brune aux yeux ébène...
Je voulais écrire un article sur mes paradoxes...
Je sais que j'ai plein de choses à dire... mais en même temps, je ne trouve rien...
Je voulais écrire...
Sur le fait que j'ai tout le temps besoin de me sentir aimée... mais juste quand moi j'en ai envie...
Sur le fait que quand je ne vais pas bien, je ris plus fort, pour faire voir que ça va, et m'en auto persuader... mais ça sonne faux... je sais bien que ça sonne faux...
Sur le fait que je me prépare toujours au pire, mais que malgré cela, j'ai toujours besoin d'y croire...
Sur le fait que j'ai l'impression d'en faire trop...mais jamais assez
Sur le fait que je suis déterminée...mais bourrée d'indecisions...
Sur le fait que je suis sérieuse...mais si flemmarde
Sur le fait que j'ai besoin de tous, de trop...mais aussi de solitude.
Je voulais écrire un article sur mes paradoxes...
...Ya des mots dans ma tête...
(--> écrit en cours de Philo suite au pari "t'arriverais à écrire un poème là, maintenant...en forçant l'inspiration?...Allez, on tente toutes les deux...")
Une dernière cigarette...
Laisser voir, sur la ville, s'envoler la fumée
Craquer mon alumette...
Et faire que l'éphémère devienne éternité.
Une dernière cigarette...
Avant de prendre en main ma fin préméditée
Folie monte à ma tête...
Le monde autour de moi commence à se floutter.
Une dernière cigarette...
Pour oublier le monde, ce lourd champ de bataille
Une fin, une fête...
Pour oublier l'horreur, le sang et la mitraille.
Une dernière cigarette...
Avant de m'en aller et de te dire adieu
Avant que je regrette...
Ma décision, mon coeur, de voler vers les cieux.
Une dernière cigarette...
Pour oublier ta voix, pour retenir mes larmes
Qui s'obstinent et s'entêtent...
A vouloir s'écrier mon amour, sans alarmes.
Une dernière cigarette...
Pour oublier tes bras, pour oublier tes lèvres
Te sortir de ma tête...
Et pleurer tes caresses, mon amour et mon rêve.
Une dernière cigarette...
Pour ressentir enfin, sur mes sens l'ivresse
D'un semblant de tempête...
A l'intérieur de moi, de ces moments qui blessent.
Allez viens mon amour, viens, on oublie tout ça...
Viens on oublie le monde, viens on oublie les lois...
Une dernière cigarette, les larm' et les yeux lourds...
Allez viens, viens... viens...fais moi l'amour...