Tellement de choses à dire... à faire sortir de ma tête... mais je n'y arrive pas... Avoir le sentiment étrange que tout est en mouvement perpétuel dans ma tête... mais que, paradoxalement, rien ne cherche à s'échapper quand on entrouvre la porte de l'extérieur... Ce n'est poutant pas faute d'essayer...

Dur de parler ces temps-ci...trouver les mots qui ne peuvent qu'exprimer nos sentiments sans pour autant arriver à les faire ressentir par l'intermédiaire de cette feuille souillée de mes mots...plus, de mes pensées.

Pourquoi est-ce que j'écris? Pour essayer d'enfin me délivrer de ces sentiments qui me rongent, me pourrissent. Pour me confier à la seule "chose" en qui je puisse encore avoir confiance...une feuille. Au final, bien plus qu'une "chose", c'est une amie.

J'ai l'impression de vomir ces mots depuis trois heures alors que ça ne fait que quelques minutes...

Je vis...essayer de m'en convaincre...je vis...Non. Je subis ma vie...c'est différent. Je n'ai pas demandé à être là, moi. Sentiment bizarre d'être née au mauvais endroit, au mauvais moment.
Cette année a été un véritable cauchemard...se pincer jusqu'au sang pour tenter de se réveiller, mais n'arriver qu'à marquer physiquement cette douleur psychique, morale. J'ai envie de pleurer...les larmes me montent aux yeux, à ce regard, qui, il y a une éternité, fut brillant, avant de devenir terne, sans feu, sans vie... Les larmes me montent donc aux yeux mais refusent de couler, de franchir la cascade de mes cils. Je refuse de pleurer, de verser ne serait-ce qu'une larme. Pourquoi?...
Parce que pleurer n'est plus assez fort...pour ne pas me sentir vaincue... Parce qu'en fait... je n'ai plus de larmes pour pouvoir en verser une de plus
Parce qu'au lieu de pleurer, je devrais les mépriser, les haïr...

Jour après jour, je m'enferme dans ce cycle infernal de solitude où je me sens bien... où je vis seule, avec moi, seule compagnie que je supporte.
Mais, en écrivant ces mots, j'ai cette impression, en repensant à la vie de ces temps ci de vivre par procuration. Je vis la vie des autres en tant que spéctatrice, jamais actrice. Je connais les anecdotes des autres, sans jamais créer les miennes... Ils nagent tous dans le bonheur...un bonheur consrtuit des trois clefs des ados "normaux": Sexe, Drogue et Alcool.

Problème: Ce ne sont pas mes valeurs. Se défoncer pour pouvoir s'amuser, boire pour rire et enfin baiser pour se sentir un homme/une femme...c'est pas mon truc.
J'ai envie, j'ai besoin d'être aiméebien sur, comme tout le monde je pense...et j'y ai goûté... J'étais aimée...par tous....je pouvais entreprendre ce que bon me semble, j'étais toujours suivie...
Et puis, du jour au lendemain, sans qu'on ait vraiment eu le temps de s'en rendre compte, on s'aperçoit que tout s'est écroulé... Peut-être que la roue tourne, que la vie est cyclique...et que je suis dans le mauvais pour le moment, mais que ça passera...

Je m'ennuie avec eux, avec les gens que je connais... hors de question de rester avec des personnes qui n'ont pas mes valeurs...

Je m'ennuie avec eux, je m'en sens loin...ça m'a fait rire un temps... et puis finalement ça me lasse...
Hypocrisie pour l'intérêt (interêt qui est forcément une des 3clefs en plus, bien sur du besoin social pur et simple). Voilà le mot d'ordre des gens que je "fréquente".

Des pensées étranges me traversent l'esprit: "Peut-être qu'au final, il ne faut pas connaître les gens...Il faut les regarder de loin, ne pas dévoiler leur personnalité"...parce qu'on est toujours déçu. Il faut les laisser être ces objets de désir, comme un jouet qu'un enfant veut à tous prix et qui perd tout son charme une fois entre les mains du bambin...
Finirai-je donc seule si je choisis de rester moi? A voir...

Il me reste une chance de reconstruire cette "vie sociale" dans un an, après ce foutu bacc S qu'il me faut passer ici...pour "mon équilibre", pour mon "importante année scolaire". J'en ai assez. Je suis fatiguée de les voir, de me sentir seule, de les connaître, de ce monde de merde, de toutes ces sensations qui font corps avec mon esprit...
Je suis épuisée... J'ai sommeil, mais une envie intarrissable d'écrire dans ce lit chauffé à la seule chaleur de mes mots, de mes pensées, qui ont réussi à me brûler de l'intérieur...
Reste à espérer que les mois à venir me changeront les idées...  Bizarre d'écrire tout ça... Pourtant, seule, je me sens bien...mais c'est comme un manque à combler que les "gens d'ici" ne peuvent parvenir à faire...