J'aurais voulu flâner comme ça pendant des heures et des heures...

Ce matin (hier matin) j'ai foiré un exam de maths... ça fait mal...mais finalement, je m'en fous je crois... du moins, j'essaye...
Et puis, quand on a l'impression que tout va mal, rien ne sert de mettre la tête encore plus loin, encore plus fort dans ses problèmes...pas par un temps pareil...

Alors j'ai mis une jupe, un petit haut, une veste ceintrée en cuir, et des talons hauts... j'ai pris mon sac à main... avec un recueil de poèmes de Rimbaud...
"Je sors 5 minutes " "Ok".

Et me voilà partie pour 3 heures de flânage intensif, de terrasses de café, de poésie, de soleil, de légère brise, de sourires... de...de bonheur? En tous cas ça y ressemble.
Et puis... quelques rencontres...toutes fades...
D'habitude, j'aime bien quand on m'accoste... quand les gens s'interessent à moi... quand je ne passe pas inaperçue... [(mais qu'elle est mégalo à la fin, c'est pas possible !) Non, je suis pas mégalo, je manque de confiance en moi. C'est tout.]

Là c'était différent. Je n'en avais pas envie...
J'avais l'impression de découvrir les rues, alors que j'y suis passée des centaines de fois...
J'ai perdu toute notion du temps.
Et je voulais qu'on me laisse, à rêvasser dans ma jolie sphère de couleurs, j'voulais qu'on me laisse redécouvrir...
S'il n'y avait pas de notion de ridicule, je me serais déchaussée, et j'aurais tourné, tourné, tourné, les yeux fermés, au miilieu de la route, les bras en étoile, la tête attirée par le ciel...
Mais il y a une notion de ridicule...
Alors je me suis contentée d'aller, au gré des vents, de flâner, de sourire, de rêver, de lire, de respirer.... et ça fait du bien...
Putain c'que ça fait du bien de se déconnecter du monde, tout en y restant.
J'étais dehors, mais dans ma tête.