Entre deux couloirs...

"- Ca va toi? t'as une petite mine...
-Je suis pas bien, fatigué, malade...
-Je vais te plaindre...
-...amoureux.
-ok.
-...de toi.
-Je vais te croire [ironique]
-T'aurais tort de ne pas me croire...
-On en parle tout à l'heure...?
-...ouais... c'est ça..."

Une heure après.
Ses lèvres tentent de se déposer sur les mienness... elles attérissent sur ma joue.

"-T'étais sérieux?
-Concernant quoi?
-Fais pas le con... t'étais sérieux?
-A propos de...?
-Bon, c'est bon.
-Si t'en parles à demi-mots, c'est pas la peine.
-Tes sentiments.
-...
-Vis à vis de moi.
-Je sais pas si tu peux entendre la réponse. J'ai peur que ça change notre relation.
-Si je te pose la question, c'est que je peux entendre la réponse. Quelqu'elle soit."

Je m'assois sur les escaliers. Il est en face de moi et se rapproche petit à petit.

"-Je suis amoureux. D'une fille. Une autre fille. Je la connais bien. Mais... ya toi. Toi, que j'adore et qui est super jolie...
Et dans le creux de mon oreille:
...et pour laquelle j'ai beaucoup de sentiments..."

Il se relève. Monte quelques marches. Je reste assise:

"-Et moi? ... je fais quoi ?"
Il se retourne. Souris. S'en va...

Le lendemain, après deux, trois délires d'usage devant "les autres" on se retrouve seuls ou presque.

"-Bonjour Krystal.
-Salut."

Nous sommes tout près l'un de l'autre. On ne se regarde pas...et puis soudain, sa question:

"-Est-ce que tu m'aimes?
-Elle est difficile ta question... [pause]...et toi?
-Elle est difficile la réponse. Mais tu la connais déjà.
-Je sais pas justement. "

Un peu plus loin dans notre discussion...

"-J'en ai marre. Parce que les gens croient que je suis un connard.
-Ca ne tient qu'à toi de changer cette image...
-Mais je le suis pas.
-Je sais... je sais que tu ne l'es pas...
-Et puis... Pourquoi tu me regarderais...?
-Si t'étais insignifiant, je ne te regarderais pas...
-Tu veux toujours pas répondre à ma question?
-Et toi...?
-Tu connais ma réponse...
-Justement, j'ai l'impression que tu ne sais pas où tu en es...
-...
-...
-Faudrait pas que tu le prennes comme ça... "

Aujourd'hui...comme si rien ne s'était passé... à la limite de l'ignorance... à la limite...
J'avoue que je suis un peu perdue...
On s'efforce de montrer que tout est "normal"...mais dans nos yeux ya autre chose...
Pourquoi il n'a pas gardé ses sentiments dans sa tête... ?
...Il m'a en quelques sortes autorisée à penser à lui autrement que dans nos délires. Suggestifs, peut-être. Mais délires. Sans plus. Je croyais. [non, tu te le cachais.]

Encore une fois, il tient les rennes en main...
Chiche, à la prochaine affirmation entreprenante, je l'embrasse? 
Sans que ça n'engage à rien...